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distance


3/4 d'heure de distance

Hier c'était mon anniversaire, tu te rappelles ? J'ai attendu tu sais. J'ai espéré de toutes mes forces que t'allais m'envoyer juste un petit message pour me le souhaiter mais au final  je me suis trompée. Aujourd'hui tout s'oublie avec le temps, tu m'as oubliée. Je croyais en notre amitié, tu te rappelles c'était toi et moi contre le monde, mais ça c'était avant. J'ai mal tu sais, tu me manques terriblement. Tu me disais toujours que même cette distance ne mettrait pas une barrière entre nous et pourtant elle a bien tout détruit. Tu m'avais promis d'être toujours là, que quoi qu'il arrive je pouvais compter sur toi, que tu ne m'abandonnerais jamais, tu m'avais promis ! Mais ce n’était que des paroles en l’air, c’est ça ? Toujours la même à prendre des nouvelles. Qui ? Moi. Tu n’as jamais pris de mes nouvelles. Cette distance, pourtant pas si grande que ça comparée à d’autres, a bel et bien détruit notre amitié. Trois quarts d’heure de route, une minute pour envoyer un SMS mais rien. Tu sais grâce à toi j'ai surmontée bien des épreuves, mais j'ai aussi pleuré pour toi. Tu es merveilleuse, incroyable, fantastique, comme un cadeau tombé du ciel, mais malheureusement je ne vais pas profiter de cette amitié si particulière qu’il y avait entre nous deux.

Nous sommes tout de même restées quatre années ensemble. C’était bien, deux filles hyper timides ensembles, quoi de mieux ? Les années collèges ont été mes quatre pires années de ma vie. Mais avec toi, c’était différent, je me sentais bien, tu étais l’amie rêvée. Toujours à l’écoute. Toujours là pour les autres. Je rêvais éveillée. Je venais en cours juste pour te voir. En plus, on avait le même projet professionnel. Mais arrivées en fin de 3ème, je changeais mon projet, je ne voulais plus être vétérinaire mais auxiliaire de puériculture. Et tu ne voulais plus être vétérinaire non plus, tu voulais être dans la vente. C’était dommage, on avait tout prévu, se retrouver dans le même lycée, la même classe. J’ai décidé d’aller dans un lycée à Cholet, au début, tu voulais aller dans un autre lycée mais à Cholet aussi. On s’était dit que ce n’était pas grave, après tout, ce n’était pas si éloigné que ça, ils étaient juste à côté. Mais au dernier moment, tu m’as dit que tu allais  à Clisson ! On s’est séparées là, devant cette grille jaune et bleue du collège. Devant les bus, on s’est fait la bise et on s’est dit « à la prochaine ».

On a continué à s’inviter, aller au cinéma, faire les magasins. Ton papa est décédé, j’étais là pour toi. Mais à partir de ce moment, on s’est de moins en moins vues. Puis la cassure définitive est apparue. Plus de nouvelles. On s’est séparées encore une fois, mais là c’était devant chez moi, sur le pas de la porte, tu m’as dit « je t’inviterais pendant les vacances, on se fera un cinéma », puis tu es partie. Et tu ne m’as jamais renvoyé de message. Tu me manques tu sais. Parce qu’au fond, tu es une amie géniale et je sais que ce qui nous a séparée, c’est cette foutue distance de seulement trois quarts d’heure. Mais apparemment trois quarts d’heure de trop.

 


28/07/2014
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